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A. Piatt Andrew, Jr.

Né dans l’Indiana, Piatt Andrew est envoyé en Nouvelle-Angleterre pour y parfaire son éducation. Après avoir fréquenté la Lawrenceville School, il rejoint Princeton, puis Harvard. Sa spécialité : l’économie.

Surnommé « Doc », il est orateur à Harvard sur les questions financières – une expertise qui lui vaut d’être appelé comme conseiller auprès de la commission Aldrich du Sénat, architecte du système bancaire de la Federal Reserve.

En 1909, le président Taft le nomme sous-secrétaire au Trésor. En 1914, il se présente sans succès au Congrès – alors que l’Europe s’enflamme. En quête de travail, il se tourne vers Robert Bacon, un collègue de l’administration Taft, et alors chef de l’Ambulance américaine de Paris, qui l’affecte à une unité de transport détachée dans le nord de la France. Bacon le nomme ensuite Inspecteur des ambulances.

Andrew ayant une vision et un savoir-faire politique pour mieux organiser le service d’ambulance, il persuade le haut commandement de l’armée française de permettre aux sections sanitaires américaines de se mettre au service de ses unités de combat – marquant ainsi le début du « Field Service » de l’Ambulance américaine.

Pendant les deux années suivantes, Andrew dirige la collaboration avec l’armée française, les détails pratiques étant gérés par son adjoint, Steve Galatti.

Vers la fin de 1917, lorsque l’AFS est absorbé par le service d’ambulance de l’armée américaine (USAAS), beaucoup plus important, les autres services bénévoles disparaissent tandis que « Doc » maintient l’identité de l’AFS au sein de l’USAAS par trois moyens: la publication d’un bulletin associatif hebdomadaire, la transformation du « 21 » [rue Raynouard à Paris] en un foyer socio-culturel pour les ambulanciers en permission et la préparation d’autres publications. L’AFS survit donc à la guerre : concrètement, à travers une Association AFS, et dans son esprit, à travers l’adoption et la promotion de bourses universitaires (AFS Fellowships for French Universities).

Après la guerre, « Doc » est élu au Congrès, entamant ainsi une nouvelle carrière politique comme représentant qui dure jusqu’à sa mort en 1936.

Son dernier service rendu à l’AFS n’est pas des moindres : en faisant venir en 1936 un deuxième Français aux Etats-Unis, il relance la dimension bidirectionnelle des bourses d’études AFS.